Avec plus de 25 millions de tonnes récoltées chaque année, le coton est la star des matières végétales dans le textile.
C’est ce qu’on va voir tout de suite !
Le coton biologique, ou “organique” en Anglais, est un coton cultivé sans pesticides, insecticides, engrais, produits chimiques et OGM.
A la place, les producteurs :
Plus globalement, le coton est issu du cotonnier :
Une plante mesurant approximativement 50 cm de hauteur principalement cultivée en Inde, en Chine et aux Etats-Unis. Pourquoi ?
Parce que cette plante a besoin de conditions climatiques extrêmes pour pousser. Le cotonnier a tout d’abord besoin d’une pluie abondante pour pousser puis d’un épisode de chaleur et de sécheresse pendant sa maturation
(Cela dit, quelques courageux·euses tentent de relancer modestement la filière du coton en France et en Grèce.)
Dans ce chapitre, on va voir ensemble pourquoi on cultive du coton biologique aujourd’hui. Et pour ce faire, jetons un œil à l’impact écologique et social du processus de fabrication d’un vêtement en coton conventionnel :
Spoiler : le coton conventionnel est un désastre écologique et humain.
La culture du coton couvre environ 2,5% des surfaces cultivées dans le monde, mais engloutit 25% des insecticides et 10% des herbicides selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Les raisons ?
Pour répondre à la forte demande, les agriculteurs sont incités à utiliser massivement des engrais afin de garantir leurs rendements mais aussi des pesticides afin de protéger le coton des “nuisibles” ou des “mauvaises herbes” qui pourraient impacter sa qualité.
Ces substances nocives utilisées en excès s’infiltrent dans les sols, les nappes phréatiques, les cours d’eau et détruisent la faune et de la flore locales.
Deuxième problème, le coton conventionnel a besoin d’énormément d’eau.
En effet, il faut compter entre 8 000 et 10 000 L d’eau pour produire 1 kg de coton. Et pour répondre à ses besoins, la pluie ne suffit pas. Il est parfois nécessaire de détourner des rivières, des lacs ou même des nappes phréatiques pour irriguer les champs.
L’exemple le plus connu ?
La mer d’Aral qui a perdu 75 % de sa superficie et 90 % de son volume du fait de l’irrigation intensive des champs de coton.
Pour blanchir et teindre le coton, les producteurs utilisent des produits chimiques qui ne sont pas uniquement nocifs pour l’air, les sols, et les eaux à la sortie des usines… En effet, ces derniers vous mettent également en danger.
En effet, Greenpeace indique avoir trouvé des traces de perturbateurs endocriniens dans des vêtements de grandes marques.
Comment est-ce possible ?
A l’état naturel, le coton a une couleur allant du blanc crème au jaunâtre. Il est donc nécessaire de blanchir ses fibres et de le teindre par la suite. Et tout ça se fait avec des produits chimiques tels que :
Nous l’avons vu, la production de vêtements en coton entraîne l’utilisation de produits hautement toxiques. Et ces derniers ne sont généralement pas utilisés avec les précautions nécessaires et nuisent ainsi gravement à la santé des travailleurs·euses.
En effet, rares sont celles et ceux qui peuvent se permettre d’acheter des protections adéquates, et se contentent donc d’un voile ou d’un foulard cachant la bouche et le nez.
Et clairement : ça ne protège absolument pas !
Bien évidemment, l’impact de la culture du coton ne se limite pas aux champs.
Les personnes habitant à proximité des cultures contractent ainsi des cancers et/ou des maladies générant des handicaps physiques. Une forte hausse du nombre d’enfants atteints d’autisme a également été constatée.
Pourquoi ?
Car les usines déversent dans les rivières leurs eaux usées non traitées contenant teintures, métaux lourds et autres substances toxiques.
Utilisation massive de pesticides, besoin en eau démentiel, travail des enfants, sans parler de l’esclavage moderne dans les sweatshops…
Il n’est pas difficile de voir en quoi la production de vêtements en coton conventionnel est un désastre pour les êtres humains et la planète.
C’est pour cela que la culture du coton bio s’est développée.
Le coton bio est donc LA solution à privilégier.
Mais est-ce que tous les cotons biologiques se valent ?
Abandonner le coton conventionnel au profit du coton bio semble relativement évident.
Mais comment choisir vos vêtements en coton bio ?
Existent-ils des labels, et surtout valent-ils quelque chose ?
C’est ce que nous allons voir.
Le label international GOTS (Global Organic Textile Standard) garantit un mode de production écologique et socialement responsable des textiles biologiques.
Plus concrètement, il assure :
Le label “Standard 100” garantit que le vêtement ainsi que tous ses composants sont exempts de substance nocive, et sont donc sans danger pour la santé humaine et pour l’environnement.
Better Cotton Initiative (BCI) est une organisation à but non lucratif dont la mission est “de promouvoir des standards de production durable et responsable pour le coton”.
Les producteurs membres de la BCI doivent suivre 7 principes :
Vous ne trouvez ça ni clair, ni concret ?
Eh bien vous n’êtes pas les seul.es, et vous avez raison.
Tout d’abord, la BCI n’interdit pas l’usage de pesticides dans les champs, elle demande simplement de “minimiser” leur usage sans consigne précise, ni contrôle. De ce fait, le coton BCI peut tout à fait avoir été traité avec des substances toxiques pour l’Homme et la planète.
De plus, le système d’accompagnement BCI n’exige ni le versement d’un salaire vital pour les travailleurs.euses, ni l’interdiction du travail des enfants sur la chaîne de production des vêtements (l’organisation se concentrant uniquement sur les conditions de travail dans les champs).
Enfin, la journaliste Sandrine Rigaud dans une enquête menée par l’émission Cash Investigation a mis en lumière le fait que les habits “labellisés” pouvaient tout à faire contenir un peu, beaucoup ou pas du tout de coton BCI.
Vous aussi, vous avez du mal à comprendre.
Explication :
Concrètement ?
Votre t-shirt BCI peut parfaitement avoir été fabriqué à partir de coton OGM récolté par des enfants.
Si le coton biologique se développent, il ne représente aujourd’hui qu’une part marginale de la production au niveau mondial.
En effet, seules 249 153 tonnes de coton biologique ont été produites en 2021 contre environ 25 millions de tonnes de coton conventionnel, soit environ 1 %.
Cela dit, le marché du coton organique est en progression ces dernières années, et de nombreuses marques éthiques proposent aujourd’hui des vêtements en coton biologique mais également en coton recyclé.
Voilà ! Vous savez maintenant tout sur le coton conventionnel, bio et recyclé.
Maintenant j’aimerais vous laisser la parole :
Qu’avez-vous pensé de l’émission “Cash investigation – Coton : l’envers de nos tee-shirts” ?
Êtes-vous plus emballé.e par le coton bio ou le coton recyclé ?
Faites-le moi savoir en laissant un rapide commentaire ci-dessous.
Consultez ces ressources pour en apprendre davantage sur la slow fashion :
Le coton biologique, ou “organique” en Anglais, est un coton cultivé sans pesticides, insecticides, engrais, produits chimiques et OGM.
Le coton bio est principalement cultivé en Inde, en Chine et aux Etats-Unis. En effet, la culture du cotonnier nécessite des conditions climatiques plutôt extrêmes : tout d’abord une pluie abondante pour pousser, puis un épisode de chaleur et de sécheresse pendant sa maturation.
Le coton bio est cultivé sans engrais ou pesticides chimiques. Sa culture est moins consommatrice en eau que la culture conventionnelle. Enfin, la décoloration puis la teinture de la fibre du coton bio est faite sans substances toxiques. Résultats ? Des fibres de coton plus longues et plus résistantes car non abîmées par les produits chimiques.
Le coton recyclé est une alternative écologique au coton conventionnel. Pour en obtenir, il faut récupérer du coton auprès d’associations ou via certaines entreprises de textiles. Une fois récupéré, le coton est ensuite broyé pour le faire revenir à l’état de fibre avant d’être à nouveau filé, tissé, et transformer en un nouveau vêtement.
Notre mission
Nous souhaitons promouvoir une mode qui met l’accent sur la qualité, la durabilité, le respect de l’environnement et l’éthique.
Volago (une contraction de “volo” et “ago” qui signifie “je veux agir” en latin) est une startup lyonnaise née à l’initiative de deux amis : Jérémy Chossat et Florian Gabriele.
Notre objectif est d’accélérer le développement de la mode éthique et éco-responsable, tout en valorisant le savoir-faire des marques de textile made in France.
Le label international GOTS (Global Organic Textile Standard) garantit :