En tant qu’esthéticienne spécialisée en cosmétique naturelle, je suis souvent interrogée sur la pierre d’alun. Ce cristal mystérieux, que j’utilise personnellement depuis des années, suscite autant d’enthousiasme que de méfiance. Je vous partage mon expérience, mes conseils et mes mises en garde, pour un usage éclairé de ce déodorant pas comme les autres.
Mon coup de cœur pour ce minéral unique
Une alternative qui a conquis ma salle de bain
La première fois que j’ai tenu une pierre d’alun entre mes mains, j’ai été séduite par son aspect brut – comme un galet poli par la mer. Dans mon institut lyonnais, je la présente souvent comme « le déodorant qui se fond dans le décor ». Son efficacité contre les odeurs m’a surprise : contrairement aux antitranspirants classiques, elle agit en douceur sans bloquer les pores. Après l’épilation d’une cliente, j’apprécie particulièrement son action apaisante sur les peaux irritées.
Mon rituel matinal simplifié
Le matin, après mon yoga et avant d’enfiler ma blouse blanche, je glisse la pierre humidifiée sous mes bras. Ce geste est devenu un réflexe, comme boire mon thé vert. Ce que j’aime ? Aucune trace sur mes vêtements – un vrai soulagement avec mes tops en soie ! En semaine, je la transporte dans un étui en liège, discret dans mon sac à main.
Pourquoi je l’ai adoptée (et pourquoi je reste prudente)

Son atout maître : respecter la physiologie
Contrairement aux déos conventionnels chargés en aluminium chlorhydrate, la pierre d’alun naturelle (potassium alum) contient moins de 5% de sels d’aluminium. Lors de mes ateliers bien-être, j’explique souvent son mécanisme : en formant une barrière minérale à la surface de la peau, elle inhibe les bactéries responsables des mauvaises odeurs sans entraver la transpiration. Une cliente m’a récemment confié l’utiliser pour ses adolescents sportifs – efficace même après un match de foot !
Le revers de la médaille : ces zones d’ombre qui persistent
Malgré ses avantages, je reste vigilante. Après une épilation à la cire, je déconseille toujours son application immédiate – risque d’irritation garanti. Une cliente sensible a développé des rougeurs après un mois d’usage quotidien : nous avons opté pour une alternance avec un déo au calendula. Les études sur l’aluminium me préoccupent : même à faible dose, je limite son utilisation à 4 fois/semaine.
Mes 3 pièges préférés (vécus en cabinet !)

La fausse pierre « naturelle »
Une jeune mariée est venue me consulter avec une dermatite sous les bras : elle utilisait une contrefaçon à l’ammonium alum achetée en grande surface. Depuis, je recommande systématiquement de vérifier la mention « potassium alum » et les veines cristallines. Ma fournisseuse préférée ? Une artisanale de Provence qui taille ses pierres dans la roche kalunite.
L’oubli de l’hydratation
La pierre d’alun n’hydrate pas. Une erreur fréquente chez mes clientes à peau sèche : combinée à l’eau calcaire, elle peut tirailler. Ma solution ? Appliquer d’abord une huile de jojoba, attendre 5 minutes, puis passer la pierre.
Le syndrome du « trop naturel »
Certaines adeptes du tout-naturel l’utilisent sur le visage contre l’acné – erreur ! J’ai dû soigner une cliente avec des micro-lésions après un mois d’application quotidienne. Réservée aux aisselles et aux petites coupures, uniquement.
Comment je conseille de la choisir

Les critères qui font la différence
Dans mes ateliers, je montre trois variétés :
- La pierre brune veinée d’or, parfaite pour les peaux matures
- La version transparente aux reflets bleutés, idéale pour les peaux sensibles
- Le spray maison (poudre d’alun + eau florale) pour les sportives
J’insiste toujours sur l’importance du contenant : un étui en bois évite les bactéries.
Mes adresses chouchous
Depuis Lyon, je commande chez :
- L’Atelier Minéral (pierres brutes taillées à la main)
- La Maison de l’Alun (kits écoresponsables avec grattoir en bambou)
- Aroma-Zone pour créer ses propres versions en poudre
Le mot de la fin
La pierre d’alun, comme tout produit, n’est pas une solution universelle. Dans ma pratique, je la recommande avec discernement :
- Pour : peaux normales, déodorisation légère, budget eco-friendly
- Contre : hypersensibilité cutanée, transpiration excessive, grossesse
Dernier conseil : écoutez votre peau. La mienne tolère la pierre d’alun, mais j’alterne avec un déo solide au palmarosa les jours de stress. La beauté, c’est trouver son équilibre – sans dogmatisme.
Questions fréquentes de mes clientes
« Peut-on l’utiliser après le rasage ? »
Attendez 2h pour éviter les picotements. En cas d’urgence, tamponnez avec un hydrolat de camomille avant application.
« Quelle durée de vie ? »
Une pierre de 100g dure environ 18 mois. Quand elle devient rugueuse, poncez-la délicatement.
« Alternative pour sportives ? »
Associez-la à une poudre de sauge – 1 pincée sous chaque aisselle avant le sport.
Pour conclure : Un équilibre à trouver
La pierre d’alun reste pour moi un outil précieux dans ma trousse de pro, à condition de ne pas en faire une solution miracle. Comme pour tout produit naturel, l’excès peut devenir contre-productif. Mon expérience m’a appris à doser son usage, à choisir des pierres de qualité, et surtout à rester à l’écoute des réactions cutanées.
Les alternatives existent – déos solides, poudres végétales, huiles essentielles – et c’est dans cette diversité que réside la vraie beauté d’une routine respectueuse. Le secret ? Rester curieuse, exigeante, et ne jamais oublier que le premier reflet de notre bien-être… c’est notre peau qui le révèle.









