Le nylon est une matière textile présente dans presque tous nos vêtements : leggings de sport, sous-vêtements, maillots de bain…
Mais cette matière plastique utilisée comme fibre textile :
C’est ce qu’on voit ensemble dès maintenant.
Le nylon est une matière textile synthétique dérivée du pétrole.
Appelé “Polyamide 6-6” par les scientifiques, il est obtenu par la polymérisation de 2 composants chimiques.
Cela consiste à assembler de petites molécules afin de former une plus grande molécule appelée polymère.
Concrètement :
Imaginez un collier de perles : les perles sont les molécules chimiques qui une fois assemblées forment un collier (le nylon).
Une fois cette matière obtenue, il ne reste plus qu’à l’enrouler autour d’un cylindre pour former un très long fil.
Le nylon est particulièrement apprécié dans la mode pour ses caractéristiques : résistant, doux, élastique, imperméable, sèche rapidement et peu cher.
C’est pour ça que cette fibre synthétique est particulièrement utilisée pour fabriquer des collants, de la lingeries, des coupe-vent, des vêtements de sport, des maillots de bain ou encore des brosses à dents et des filets de pêche.
C’est Wallace Hume Carothers qui le crée en 1930. Il travaille alors dans l’entreprise américaine Dupont de Nemours (fondée par un Français un siècle plus tôt).
Le nylon est commercialisé pour la première fois en 1938 sous la forme de poils de brosse à dents.
Mais c’est en 1940 que sort « le produit » qui marque l’histoire de ce textile : les collants pour femme.
Ce textile synthétique a un impact désastreux sur l’environnement. Les problèmes apparaissent dès la fabrication, et perdurent jusqu’à sa fin de vie.
Tout d’abord, la fabrication du nylon engendre la production de protoxyde d’azote (N2O). Un gaz à effet de serre 310 fois plus réchauffant que le dioxyde de carbone (CO2).
Pour produire du nylon, on utilise du pétrole comme matière première mais aussi pour faire fonctionner les usines.
En effet, il est principalement produit en Chine qui alimente ses usines majoritairement avec du charbon et du pétrole.
Actuellement, le nylon est peu ou pas du tout recyclé. Il finit donc généralement incinéré, enfoui ou dans des décharges à ciel ouvert.
Et n’étant pas biodégradable, il y reste entre 20 et 200 ans.
A chaque lavage en machine, les vêtements en nylon libèrent des milliers voire des millions de microfibres de plastique qui finissent dans la mer, et mettent des centaines d’années à se dégrader.
Et on ne parle pas là de l’équivalent de quelques sacs plastiques mais de la première source de pollution des océans.
On retrouve ces microparticules de plastique dans les sédiments des grands fonds marins, dans la banquise et dans les poissons et les fruits de mers que l’on mange.
Pour finir, on va se pencher sur trois alternatives éco-responsables :
A l’origine, le nylon a été créé pour remplacer la soie par une matière synthétique moins coûteuse. Une des alternatives peut donc être de faire machine arrière en revenant à la soie. C’est une matière naturelle, biodégradable et bien qu’elle soit loin d’être parfaite, elle est globalement meilleure pour l’environnement.
Mais il y a deux limites à ce retour arrière :
L’entreprise italienne Aquafil a conçu un nouveau type de nylon fabriqué à partir de plastique recyclé : l’Ecolnyl®. Elle utilise comme matière première des déchets plastiques, et en particulier, de vieux filets de pêche.
Aussi solide qu’un fil vierge, l’Ecolnyl® permet de réduire l’impact sur le changement climatique jusqu’à 90% par rapport à la matière vierge traditionnelle selon Aquafil. Et l’entreprise a annoncé avoir pour objectif de recycler 100% de sa production pour parvenir à une circularité totale.
La limite de cette alternative est qu’elle ne résout pas le problème des microparticules de plastique qui se détachent lors du lavage.
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La dernière alternative est la plus prometteuse bien qu’elle soit encore peu répandue. Il s’agit d’un bio-nylon fabriqué à partir de sucres issus de plantes.
Et il a de multiples avantages sur sa version traditionnelle :
Dans un futur proche, cette matière ambitionne de remplacer largement le nylon traditionnel dans l’industrie. Pour le moment, quelques marques commencent à l’utiliser notamment dans la fabrication de sous-vêtements.
Voilà, j’espère que vous avez appris plein de choses !
J’aimerais maintenant vous laisser la parole :
Saviez-vous que cette matière était aussi mauvaise pour la planète ?
Préférez-vous les tissus naturels ou synthétiques ?
Dites-moi tout en laissant un rapide commentaire ci-dessous.
Co-fondateur de VOLAGO
Consultez ces ressources pour en apprendre davantage sur la slow fashion :
Le nylon est non respirant, ne supporte bien les UV, s’effiloche facilement, génère de l’électricité statique et un très lourd impact environnemental.
Le nylon et le polyester sont deux matières textiles synthétiques dérivées du pétrole. Leur processus de production est donc relativement similaire. Cela dit : le nylon est plus doux, plus résistant et peluche moins que le polyester tandis que ce dernier est plus imperméable et garde mieux sa couleur dans le temps.
On trouve du nylon dans de nombreuses vestes et doudounes, des vêtements de sport ou des sous-vêtements. Mais le nylon ne sert pas qu’à fabriquer des vêtements, on en fait aussi des sacs de couchage, des cordes ou encore des brosses à dents.
Notre mission
Nous souhaitons promouvoir une mode qui met l’accent sur la qualité, la durabilité, le respect de l’environnement et l’éthique.
Volago (une contraction de “volo” et “ago” qui signifie “je veux agir” en latin) est une startup lyonnaise née à l’initiative de deux amis : Jérémy Chossat et Florian Gabriele.
Notre objectif est d’accélérer le développement de la mode éthique et éco-responsable, tout en valorisant le savoir-faire des marques de textile made in France.
Le label international GOTS (Global Organic Textile Standard) garantit :