Voici un dossier complet sur la fast Fashion en 2023.
Si vous souhaitez connaître :
Alors vous êtes au bon endroit !
La fast fashion, aussi appelée “mode éphémère”, désigne la production rapide de vêtements de mauvaise qualité à bas coût.
En 2017, une marque de fast fashion pouvait sortir chaque mois en entre 1000 et 2400 nouveaux produits.
Aujourd’hui, un géant de l’ultra fast fashion comme SHEIN sort chaque jour entre 5 000 et 10 000 produits.
Ces vêtements sont généralement en polyester (une fibre synthétique dérivée du pétrole) ou en coton de mauvaise qualité, et sont confectionnés dans des conditions terribles (travail des enfants, esclavage moderne des Ouïghours…)
Résultat :
La fast fashion est faite pour être portée et surtout jetée rapidement.
En effet, un vêtement est en moyenne porté l’équivalent de 3 mois avant d’être jeté.
Et cela peut être encore plus court !
Une étude en Angleterre a indiqué que certains vêtements sont portés moins de 7 fois voire jamais.
Et les conséquences environnementales et sociales sont dramatiques.
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Dans la mode traditionnelle, sortir un nouveau produit peut prendre plusieurs semaines, mois et même années.
Pour SHEIN et les autres marques d’ultra fast fashion, ce délai est de 3 jours.
Alors comment est-ce possible ?
1. Repérer, plagier, intimider : pour proposer des milliers de produits chaque jour, les entreprises de fast fashion plagient massivement les créateurs et créatrices indépees. Et SHEIN, Zara et autres n’hésitent pas à intimider les créateurs.trices en cas de plainte en justice.
2. Esclavage moderne : les personnes confectionnant les vêtements de fast fashion travaillent durant 14 à 16h par jour, 7 jours sur 7. Le tout pour un salaire de misère. En Inde les travailleurs·euses de la fast fashion gagnent en moyenne 90€ par mois alors que le salaire mensuel décent est fixé à 250€.
3. Matières premières de mauvaise qualité : pour réduire les coûts et maximiser les profits, les vêtements sont fabriqués avec des matières plastiques (polyester, élasthanne, nylon…) ou en coton abîmé par les produits toxiques. Les vêtements sont donc fragiles, se trouent et se déforment facilement.
4. Publicité, influence et manipulation : promotions jusqu’à -90%, récoltes massives de nos données personnelles via leur application, stratégie visant à nous rendre addict.es en jouant sur la peur, Haul avec des influencers…
Les marques de fast fashion investissent massivement dans la publicité afin d’être toujours présentes dans notre esprit, et nous dire que nous avons besoin d’acheter.
Et ça marche car de récentes études indiquent que nos vêtements affectent nos comportements, nos attitudes, nos humeurs ainsi que la manière dont nous interagissons avec les autres. Ne plus être “à la mode” peut donc nous renvoyer une image négative de nous-même, et engendrer un fort sentiment de mal-être.
L’industrie de la mode émet chaque année 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiaux. Pour vous donner une idée, c’est plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis, et c’est surtout de pire en pire…
Aujourd’hui, 1 vêtement sur 2 est fabriqué en polyester.
Or, cette fibre synthétique libère à chaque lavage en machine des milliers voire des millions de microfibres qui finissent dans la mer, et mettent des centaines d’années à se dégrader.
On retrouve ces fibres invisibles dans les sédiments des grands fonds marins, dans la banquise et jusque dans les poissons et les fruits de mers des étals de certains marchés.
Le coton est la deuxième fibre la plus utilisée.
Et sa production pose elle aussi des problèmes.
Sa culture couvre environ 2,5% des surfaces cultivées dans le monde, mais engloutit 25% des insecticides et 10% des herbicides selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
Ces substances nocives utilisées en excès s’infiltrent dans les sols, les nappes phréatiques, les cours d’eau et favorisent la prolifération d’algues au détriment de la faune et de la flore locales.
Et ce n’est pas tout !
La production de coton est aussi extrêmement gourmande en eau.
L’association Water Footprint Network a indiqué que l’empreinte eau moyenne de la fabrication de coton est de 10 000 litres par kilogramme.
Et pour répondre à ses besoins, il est parfois nécessaire de détourner des rivières, des lacs ou même des nappes phréatiques pour irriguer les champs.
L’exemple le plus connu ?
La mer d’Aral qui a perdu 75 % de sa superficie et 90 % de son volume du fait de l’irrigation intensive des champs de coton.
20% de la pollution des eaux dans le monde serait imputable à la teinture et au traitement des textiles.
En effet, les usines de textile utilisent quotidiennement des produits dangereux (ammoniaque, soude, acide sulfurique, métaux lourds…) qui polluent l’air, les sols, et les eaux.
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La confection de vêtements bon marché entraîne généralement l’utilisation de produits hautement toxiques qui empoisonnent aussi bien les personnes qui les manipulent que les populations locales.
En effet, les usines déversent dans les rivières leurs eaux usées non traitées contenant teintures, métaux lourds et autres substances toxiques.
Dépendants de ces cours d’eau, les locaux sont forcés d’utiliser cette eau pour boire, se laver, arroser leurs champs et cela génère des handicaps physiques ainsi que des maladies endémiques telles que cancer, maladies gastriques et affections cutanées.
Et vous pensez que nous sommes épargné.es ?
Pas du tout.
Vous vous souvenez que je vous ai parlé des micro-fibres qui se retrouvent dans les fruits de mers des étals de certains marchés ?
Eh bien, les risques liés à l’ingestion de ces fibres de plastiques sont nombreux :
Et ce n’est malheureusement pas tout.
Le rapport Dirty Laundry 2 de Greenpeace va encore plus loin plus et indique avoir trouvé dans deux tiers des 78 vêtements de grandes marques analysés des traces de d’éthoxylates de nonylphénol.
Qu’est-ce que c’est ?
Les éthoxylates de nonylphénol sont des perturbateurs endocriniens qui ont pour effets potentiels de perturber le fonctionnement des hormones sexuelles engendrant :
La fast fashion est essentiellement produite dans des sweatshops répartis dans les pays en développement.
Qu’est-ce qu’un sweatshop exactement ?
Il s’agit d’un atelier ou d’une usine dans lesquels les employé.es (80 % de femmes) sont exploité.es, travaillent trop longtemps ou de manière forcée, subissent des abus physiques ou moraux, et sont rémunéré.es de manière indécente.
Et les enfants ne sont pas épargnés.
170 millions d’enfants sont encore aujourd’hui exploités par l’industrie de la mode selon l’International Labour Organization. Ils sont généralement déscolarisés, travaillent plus de 60 heures par semaine pour un salaire de misère, et contractent de graves maladies…
Si le travail des enfants a baissé de 30 % entre 2012 et 2020, environ 11 % des mineurs sont toujours privés de leur droit à l’éducation, et travaillent pour satisfaire la demande grandissante en vêtements bon marché.
Face à tout cela, que pouvons-nous faire ?
Une marque éco-responsable a pour objectif de proposer une mode alternative à la fast fashion plus respectueuse de l’humain, de la nature et des animaux tout au long de son processus de production, de consommation, et de recyclage.
La mode éthique ne propose malheureusement pas encore des pièces pour tous les styles.
Alors pour certaines pièces, il ne faut pas hésiter à se tourner vers la seconde main.
Cette dernière permet de participer à l’économie circulaire, sociale et solidaire tout en faisant un geste pour la planète.
Nous sommes 83 % à acheter des vêtements que nous ne portons jamais.
Alors même si la pression des réseaux sociaux est forte, avant d’acheter un vêtement nous devons nous poser certaines questions :
Pour aller plus loin, l’association Zero Waste France a produit un “Guide de Résistance à la Fast Fashion” dans lequel elle compile une série de conseils pour penser autrement son rapport aux vêtements.
Suivre les conseils d’entretien, et réparer nos vêtements pour maximiser leur durée de vie.
Les vêtements de fast fashion sont rarement biodégradables ou même recyclables.
Alors quand on n’en veut plus, on peut au choix : donner à des associations, échanger ou vendre les vêtements ou même se lancer dans l’upcycling.
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Avec le greenwashing, il est parfois difficile de s’y retrouver.
Alors voici les indices qui peuvent nous aider à déterminer si une marque fait de la fast fashion :
Pour nous aider à y voir plus clair, on a dressé une liste des marques ayant obtenu les pires résultats au Clear Fashion Score.
Le Clear Fashion Score est un indicateur indépendant, clair, pratique et surtout fiable permettant de lutter contre le greenwashing, et de mieux s’habiller.
Voici les notes relevées en 2023 :
Notre dossier sur la fast fashion en 2023 est terminé.
Maintenant j’aimerais vous laisser la parole :
Dites-moi tout en laissant un commentaire.
Consultez ces ressources pour en apprendre davantage sur la slow fashion :
Voici quelques exemples de marques de fast fashion ainsi que leur Clear Fashion Score en 2023 :
La fast fashion (mode jetable) correspond à un modèle de production et de consommation basé sur : un renouvellement très rapide des collections (jusqu’à 2 400 nouveaux produits chaque mois), l’utilisation de matières premières de mauvaise qualité et des prix très bas.
Voici quelques conseils pour lutter efficacement contre la fast fashion :
L’industrie de la mode émet chaque année 10% des émissions de gaz à effet de serre mondiaux (1,2 milliards de tonnes de CO2). C’est plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis. En Europe, 4 millions de tonnes de déchets vestimentaires sont jetés par an, et ±80 % finissent en décharge ou incinérés.
Notre mission
Nous souhaitons promouvoir une mode qui met l’accent sur la qualité, la durabilité, le respect de l’environnement et l’éthique.
Volago (une contraction de “volo” et “ago” qui signifie “je veux agir” en latin) est une startup lyonnaise née à l’initiative de deux amis : Jérémy Chossat et Florian Gabriele.
Notre objectif est d’accélérer le développement de la mode éthique et éco-responsable, tout en valorisant le savoir-faire des marques de textile made in France.
Le label international GOTS (Global Organic Textile Standard) garantit :
5 réponses
c’est un article complet. Il est temps de revoir notre mode de fabrication et notre façon de consommer. C’est urgent…
Article hyper complet, fournis et accessible ! Enfin un concentré clair pour comprendre les enjeux de cette problématique ! Merci !
Oooh merci beaucoup Emilie 😊 !
Merci pour toutes ces informations, la synthèse est claire, facile à lire et j’ai appris plein de choses. Je ne suis pas une grande consommatrice mais ça me permet d’être encore plus alerte.
J’aimerais le partager plus largement sur Instagram par exemple en stories mais ça n’a pas l’air de fonctionner. Est-ce qu’il y a un moyen de le faire, ou avez-vous peut-être fait un post à ce sujet ?
Merci pour ton commentaire 😀
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