T-shirts, pantalons, vêtements de sport… Les vêtements en polyester, acrylique ou élasthanne remplissent largement nos placards. Et ce n’est pas près de s’arrêter car plus d’un vêtements sur deux est fabriqué en matières synthétiques d’après un rapport de Textile Exchange. Ce n’est pas sans conséquences. En effet, ces matières, dérivées du pétrole et du charbon, ont un impact catastrophique sur l’environnement.
Alors, voyons ensemble leurs avantages et inconvénients et leurs alternatives écologiques.
Une fibre est une matière qui se présente sous forme filamenteuse et qui est destinée à être filée, tissée et utilisée pour la confection d’un vêtement.
Il existe deux grandes familles : les fibres chimiques et les fibres naturelles.
Les fibres naturelles sont obtenues par transformations physiques et mécaniques d’une matière naturelle, sans modifier sa composition.
Il existe 3 sous-familles :
Et les fibres minérales comme la laine de verre (ces dernières ne servent pas à la conception de vêtements).
Les fibres textiles chimiques se divisent en sous-groupes :
Les matières synthétiques, comme le nylon, le polyester ou encore l’élasthanne, sont issues d’un processus chimique utilisant massivement le pétrole ou le charbon. Ces matières font donc partie de la famille des fibres chimiques. Leur fabrication est très souvent réalisée en Asie, dans des usines où les conditions de travail sont déplorables, mettant en danger la santé des travailleurs.es.
Malgré ces avantages, les matières synthétiques ont des impacts négatifs sur l’environnement. Mais alors quels sont leurs inconvénients?
Les fibres synthétiques engendrent des conséquences désastreuses pour l’environnement. Premièrement, elles sont fabriquées à base de pétrole, une ressource qui émet du CO2 lors de sa production. Actuellement, 70% des fibres synthétiques proviennent du pétrole.
En plus de leur processus de fabrication, ces fibres sont extrêmement polluantes tout au long de leur cycle de vie : lors des lavages, les vêtements relâchent des milliers de microparticules plastiques qui finissent par contaminer les océans, causant des dégâts dévastateurs à la biodiversité. Mais il est possible de lutter facilement contre ça ! Il vous suffit de les laver autrement :
Malheureusement, ce n’est pas les seuls dangers des matières synthétiques…
Outre leur impact sur l’environnement, les tissus contenant ces fibres sont potentiellement allergènes. Ils peuvent ainsi provoquer des réactions allergiques telles que l’eczéma, des boutons, des rougeurs, et d’autres problèmes cutanés.
Un autre inconvénient majeur des fibres synthétiques est qu’elles sont non respirantes. Les tissus ne permettent pas une bonne circulation de l’air et ont du mal à évacuer l’humidité. Cela pose problème, notamment lorsqu’on sait que ces fibres sont utilisées dans nos vêtements de tous les jours, car en conservant l’humidité, ils entraînent une sensation de transpiration.
L’acrylique est une fibre synthétique fabriquée à partir d’huile minérale ou de pétrole. Son toucher est doux et laineux, ce qui en fait un tissu très agréable à porter. Il est également infroissable et tient particulièrement chaud (même plus que la laine).
Les vêtements en acrylique libèrent à chaque lavage des microparticules de plastique, l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique finissent donc dans les océans chaque année selon l’ADEME. Ces microparticules empoisonnent le fond des mers, sont ingérées par les animaux marins et on en trouve désormais dans les poissons que nous mangeons.
L’acrylique est importé d’Asie (dont leur mix énergétique repose à près de 80% sur le pétrole et le charbon), après sa production, ce qui alourdit son bilan carbone.
Le polyester est une fibre synthétique fabriquée à partir de produits chimiques dérivés du pétrole. Concrètement, on parle de 1,5 kg de pétrole pour arriver à faire 1 kg de polyester (l’équivalent de 2 polaires). Elle est semblable au plastique et elle est aujourd’hui la matière la plus utilisée dans l’industrie du textile (70% des fibres synthétiques). Elle est notamment utilisée pour les vêtements de sport et les maillots de bain.
Sa production engendre une forte consommation en énergie ; des émissions de CO2 (l’équivalent de 149 millions de voitures par an) ; une forte consommation d’eau qui, rejetée sans traitement dans la nature, pollue les nappes phréatiques et réduit l’accès à l’eau potable dans les zones vulnérables où sont souvent situées les usines.
Il existe différents types de polyamide, le plus connu est le nylon. Le nylon (polyamide 6-6) est une matière textile synthétique dérivée du pétrole. Il est obtenu par la polymérisation de 2 composants chimiques. Le nylon est particulièrement apprécié dans la mode pour ses caractéristiques : résistant, doux, élastique, imperméable, sèche rapidement et peu cher. Il sert à la fabrication de collants, de lingerie, de vêtements de sport et de maillots de bain.
Ce textile synthétique a un impact désastreux sur l’environnement. Les problèmes apparaissent dès la fabrication : la fabrication du nylon engendre la production de protoxyde d’azote (N2O). Un gaz à effet de serre 310 fois plus réchauffant que le dioxyde de carbone (CO2). C’est également un textile qui est peu ou pas recyclé et qui n’est pas biodégradable. Résultat, il finit généralement incinéré ou dans des décharges à ciel ouvert dans lesquelles il restera entre 20 et 200 ans.
Enfin, comme le polyester et l’acrylique, il libère à chaque lavage des millions de microfibres de plastique qui finissent dans la mer.
L’élasthanne, aussi connu sous le nom de « Spandex », « Lycra » ou encore « Fibre K », est une fibre synthétique dérivée du pétrole. Il est souvent mélangé à d’autres fibres (coton, lin…) pour donner une élasticité aux vêtements. C’est pour cela que l’élasthanne est utilisée dans la confection de vêtements de sport, de jeans, de sous-vêtements ou encore de maillots de bain. Il possède différentes caractéristiques : solidité, imperméabilité et souplesse et légèreté.
Mais comme le polyester, le nylon ou l’acrylique, l’élasthanne n’est pas une matière éco-responsable : tout d’abord car la matière première le composant est le pétrole (hautement polluant). Il est aussi fabriqué dans des usines en Chine, où elles travaillent majoritairement avec du charbon. Et rejettent, lors des lavages, des millions de microfibres de plastiques dans les océans.
L’ingestion de ces fibres de plastique est particulièrement dangereuse et peut engendrer des troubles hormonaux ayant des conséquences sur l’infertilité, la puberté précoce et d’autres maladies.
Des alternatives aux matières synthétiques émergent de plus en plus avec les problèmes environnementaux actuels. Même si seulement 20% des textiles sont recyclés chaque année dans le monde, elles peuvent en faire de bonnes alternatives aux matières synthétiques. Le polyester recyclé, produit à partir de bouteille en plastique ou l’econyl, par exemple, crée une nouvelle fibre à partir de déchets récoltés dans les fonds marins.
Si vous souhaitez utiliser les matières respectueuses des animaux : préférez le cuir à base de végétaux comme le pinatex, fabriqué à partir d’ananas ; ou encore le cuir de pomme, de raisin et toutes les matières qui imitent l’aspect du cuir animal.
Pour respecter l’environnement, vous pouvez vous tourner vers des matières qui ne consomment peu ou pas de ressources : le coton biologique, le lin, le chanvre ou encore le Tencel.
Alors que retenir ?
Les matières synthétiques, comme nous venons de le voir, ont un impact considérable sur l’environnement et la santé des travailleurs. Plusieurs options s’offrent à nous les concernant :
Puis une fois que ces vêtements en matières synthétiques seront inutilisables, les vêtements de votre penderie pourront être renouvelés avec des vêtements conçus à partir de matières plus éco-responsables, comme l’Econyl, le chanvre ou lin. En faisant ces choix, nous pouvons tous contribuer à préserver la planète et à promouvoir une industrie de la mode plus durable.
Les fibres naturelles sont obtenues par transformations physiques et mécaniques d’une matière naturelle, sans modifier sa composition.
Les fibres végétales sont des fibres qui proviennent des fleurs, des graines, des tiges, des feuilles des plantes, ou de leur sève. Parmi les principales matières végétales, on retrouve le lin, le coton, le chanvre, l’ortie, le jute, la ramie…
Les fibres animales sont issues des poils d’animaux et des sécrétions d’insectes. Les principales matières animales sont le cuir, la soie, la laine mérinos, le shetland, l’alpaga, le cachemire, le mohair, l’angora…
Les fibres naturelles ont trois sous-familles : les fibres végétales, les fibres animales et les fibres minérales. Les fibres minérales ne sont pas utilisées dans la conception de tissu.
Les fibres synthétiques font partie de la grande famille des fibres chimiques, elles sont fabriquées à partir de polymères organiques et inorganiques. Les matières fabriquées à partir de fibres synthétiques sont :
Les fibres artificielles font partie de la grande famille des fibres chimiques, elles sont obtenues par une transformation chimique de substances naturelles. Les matières fabriquées à partir de fibres artificielles sont : le lyocell, le pinatex, le viscose, le modal, le cupro…
Consultez ces ressources pour en apprendre davantage sur la slow fashion :
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Nous souhaitons promouvoir une mode qui met l’accent sur la qualité, la durabilité, le respect de l’environnement et l’éthique.
Volago (une contraction de “volo” et “ago” qui signifie “je veux agir” en latin) est une startup lyonnaise née à l’initiative de deux amis : Jérémy Chossat et Florian Gabriele.
Notre objectif est d’accélérer le développement de la mode éthique et éco-responsable, tout en valorisant le savoir-faire des marques de textile made in France.
Le label international GOTS (Global Organic Textile Standard) garantit :