La viscose est la nouvelle matière éco-responsable selon de nombreuses marques de fast fashion.
Produite à partir de pulpe de bois et douce comme la soie, cette fibre textile pourrait en effet être une matière phare de la mode éthique. Pourtant, les études tendent à montrer que la viscose jouerait un rôle important dans la déforestation et l’empoisonnement des travailleur.euses.
Alors aujourd’hui, je vous propose de tirer au clair la situation afin que vous puissiez vous faire un avis.
La viscose est une fibre textile fabriquée à partir de « pâte de bois » (ou cellulose) transformée chimiquement. On obtient ainsi une matière douce, fluide et robuste qui explique sa qualification de “soie artificielle”,
Concrètement, voici comment on produit de la viscose :
La viscose a été créée en 1884, par les Français Hilaire de Chardonnet et Auguste Delubac. Leur objectif était de produire une nouvelle matière textile semblable à la soie mais moins chère, et l’objectif a clairement été atteint.
Aujourd’hui, la viscose est la 3ème fibre textile la plus utilisée dans le monde avec une production estimée à 6,1 millions de tonnes en 2021, derrière le polyester (60,5 millions de tonnes) et le coton (24,7 millions de tonnes).
Des produits toxiques non traités. Tout au long de son processus de production, la viscose nécessite l’emploi de sulfate de soude, d’acide citrique, de disulfure de carbone, et bien d’autres… qui sont des substances chimiques dangereuses. Et ces dernières sont généralement rejetées dans la nature.
Pourquoi ?
Car la viscose est produite dans des pays dans lesquels la législation en matière de traitement des déchets et produits chimiques est peu contraignante ou tout simplement non appliquée.
Et les conséquences sont terribles car ces substances toxiques polluent la faune, la flore et empoisonnent les populations locales.
Empoisonnement des travailleur.euses. La viscose est majoritairement produite dans les pays en voie de développement.
Or, les employé.es, au-delà de leur rythme de travail, voire même de leur statut d’esclaves modernes, travaillent quotidiennement avec des produits chimiques dangereux, et sans les protections adéquates.
Résultat : les maladies graves sont particulièrement fréquentes.
Déforestation. Chaque année, plus de 200 millions d’arbres sont abattus afin d’être transformés en cellulose. Et avec une demande grandissante, il n’est pas rare de raser des forêts ou d’assécher des marées pour les remplacer par des forêts d’arbres dont on pourra extraire la pulpe.
Pollution au CO2. Des études ont prouvé que les plantations d’arbres pour la production de pulpe relâchent dans l’atmosphère environ 100 tonnes de CO2 par hectare et par an. C’est l’équivalent, pour chaque hectare, de 98 allers-retours en avion entre Londres et New York.
Dangereux pour notre santé. Les produits chimiques utilisés lors du processus de fabrication de la viscose se retrouvent souvent dans le produit fini en contact continu avec notre peau.
Le rapport Dirty Laundry 2 de Greenpeace a d’ailleurs indiqué avoir trouvé dans deux tiers des vêtements de grandes marques analysés des traces de perturbateurs endocriniens.
Or, ces derniers peuvent engendrer une baisse de fertilité, des malformations, et seraient également en cause dans certaines pathologies comme les cancers ou l’obésité
Nous avons produit et continuons de produire des millions de tonnes de viscose chaque année. Mais l’intégralité de la production n’est jamais utilisée.
En effet, des tonnes de tissus sont jetés sur les lignes de production ou dorment tranquillement dans des entrepôts car une collection a été annulée ou qu’une entreprise a déposé le bilan. Plutôt que de produire de nouvelles matières, il est alors possible de donner une seconde vie à cette viscose.
Et ça, c’est l’upcycling : une pratique qui consiste à transformer des chutes de tissus, des rouleaux inutilisés de maisons de mode, des rideaux ou même du linge de maison pour créer de nouveaux vêtements.
Le Tencel est également une fibre textile fabriquée à partir de pulpe de bois d’eucalyptus, de chêne ou de bouleau. Mais la différence est liée à son processus de production :
La Partisienne est une marque qui propos des sous-vêtements upcyclés inspirés des 60’s et 70’s.
La Partisienne se fournit principalement en tissus dans le Sentier (quartier historique du textile à Paris) et produit ses pièces entre le 10e et le 2e arrondissement de la capitale.
Pour certaines pièces plus techniques, elle a noué une collaboration avec l’Usine Chantelle (Darjeeling, Chantal Thomass…), maison française familiale et indépendante fondée en 1876.
Durablement Clem est une jeune marque créée par deux amies. Clémence et Clémence ont décidé de lancer leur ligne de vêtements upcyclés à côté de leurs études d’ingénieur·es.
Tous les tissus utilisés sont issus de stocks dormants, c’est-à-dire des rouleaux de tissus inutilisés de maisons de mode française.
Elles proposent des pièces prêt-à-porter, personnalisables et sur mesure pour un look aussi bien habillé que décontracté.
Cet article sur la viscose est terminé.
Maintenant, j’aimerais vous laisser la parole :
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Nous souhaitons promouvoir une mode qui met l’accent sur la qualité, la durabilité, le respect de l’environnement et l’éthique.
Volago (une contraction de “volo” et “ago” qui signifie “je veux agir” en latin) est une startup lyonnaise née à l’initiative de deux amis : Jérémy Chossat et Florian Gabriele.
Notre objectif est d’accélérer le développement de la mode éthique et éco-responsable, tout en valorisant le savoir-faire des marques de textile made in France.
Le label international GOTS (Global Organic Textile Standard) garantit :